Entretien avec
Cédric Guillemin et
Céline Gillet
Quels sont les faits marquants de cette année ?
Cédric Guillemin :
La collecte de la campagne 23, record pour la SCARA a permis de servir au mieux les clients.
Sur les approvisionnements, les marchés des engrais bien que plus bas que les campagnes précédentes se sont avérés toujours aussi fluctuants. Du fait de la météo, les commandes et les sorties des produits de santé végétale par nos adhérents ont connu une forte hausse.
Nous avons continué l’accompagnement des agriculteurs sur l’agronomie, la gestion de la fertilisation globale, le travail sur la structure du sol et les travaux en communs avec nos partenaires laboratoires, INRAe, Région, Collectivité et start-up.
Céline Gillet :
En effet, suite à la thèse CIFRE en partenariat avec l’INRAe de Colmar sur les indicateurs d’impacts environnementaux sur les thématiques rarement traitées (pertes en phosphore, impact sur la biodiversité globale) ou les services écosystémiques, l’accompagnement des adhérents s’est enrichi avec des nouvelles réunions spécifiques sur la microbiologie des sols, les blés réservés, les CIVE d’hiver et le projet ClieNFarm sur le bas-carbone. Côté client, l’optimisation de la physiologie des cultures est travaillée avec l’analyse de sève et la stratégie de réduction des EGES avec nos clients malteurs en particulier.
Cédric Guillemin :
La performance de la coopérative pour le revenu agricole est au rendez-vous avec une bonne rémunération des céréales. Une remise de fin de campagne de 20 €/t sur la Solution Azotée à fin juin 2024 permet un prix intéressant et d’encourager le prix moyen. Les bons résultats de l’exercice permettent de récompenser l’engagement global avec une prime partenaire fixée à 1.5% sur l’exercice et de verser de belles ristournes à l’ensemble des adhérents pour des montants équivalents.
Céline Gillet :
Les résultats consolidés de l’exercice le montrent, Biogaz d’Arcis a connu une période de production très dégradée jusqu’au mois de mars 2024. Nous pouvons dire que l’unité de méthanisation est remise sur les rails, grâce à un gros travail pour stabiliser l’équipe, solutionner rapidement les pannes, reprendre le plan de maintenance de premier niveau et travailler la gestion des intrants avec la SICA ORA. Le travail se poursuit sur 24/25 pour assurer la rentabilité, avec la confiance des partenaires minoritaires KEON et Sofiproteol.
Quels sont les enjeux à venir par rapport à l’activité ?
Cédric Guillemin :
La commercialisation des céréales de cette récolte 24 est le vrai défi de l’année, et plus que jamais la transparence dans les échanges de la SCARA est appréciée de nos clients, le travail pendant la moisson et dans les silos permettra de rassurer et de passer au mieux cette campagne difficile.
Au sein de l’union de commercialisation Union Scara Novagrain, le travail sur l’optimisation de la commercialisation, la connaissance des clients et la remontée efficace des informations se poursuit.
Céline Gillet :
Cette année, nous allons orienter nos efforts sur la politique Ressources Humaines, conforter l’organisation, resserrer les liens interpersonnels, déployer les outils de la motivation des équipes et une communication en interne efficace basée sur l’écoute et la solidarité. Au démarrage du plan d’actions, la création du poste de Chargée de Ressources Humaines est effective.
Cédric Guillemin :
Dans l’accompagnement de notre territoire et des agriculteurs, les compétences techniques de la SCARA vont prendre encore plus de sens. Tout d’abord le partenariat avec Top Pommes de Terre est renforcé pour une sécurisation supplémentaire sur l’accès aux plants pour nos agriculteurs, l’accompagnement technique renforcé, une veille et un accès facilité à des variétés nouvelles.
La technique Bio objet de notre partenariat dans l’Association Biocraie en Champagne Crayeuse est également travaillée avec nos partenaires de la Chambre d’Agriculture et les agriculteurs.
En termes de prestation, la SCARA optimise nos outils et développe des partenariats sur le Chenevis et la lentille, l’année permettra de travailler une meilleure organisation pour répondre aux besoins des agriculteurs.
Céline Gillet :
Pour cet exercice en cours, nous travaillons la performance des outils. Tout d’abord l’extranet adhérents est le sujet prioritaire pour permettre une communication digitale fluide et la mise à disposition des documents performante et stable.
Notre projet de nouvel ERP est dans sa dernière ligne droite, il nous permettra d’envisager un meilleur pilotage à venir de nos métiers, du revenu agricole au travers des filières et des outils indutriels.
Il nous faut continuer d’investir dans nos métiers premiers et la différence, et pour y parvenir, nos silos doivent connaitre un nouveau plan d’investissements.
Un premier état des lieux a abouti sur l’éclairage des travaux prioritaires, une programmation d’un plan à dix ans est en cours et les chiffrages et les besoins de financement suivront sur cette année pour l’arbitrage du Conseil d’Administration.